PARISIANA

30 novembre 2017 19:30

Voyage à Paris à travers les Arts et la Musique :
Les oeuvres musicales seront accompagnées de la projection de tableaux de la même époque, témoignant ainsi des liens entre les artistes de ce début du XXe siècle parisien. Un court-métrage de René Clair sera projeté entre les deux parties du concert.

Programme :

Francis Poulenc (1899-1963),
Banalités (1940) sur des poèmes de G. Apollinaire (1880-1918)

  • Voyage à Paris
  • Hôtel

Germaine Tailleferre (1892-1983)

  • Piano seul : Valse lente (1948)

Francis Poulenc (1899-1963)

  • Le Disparu (1947) sur un poème de Robert Desnos (1900-1945)

Germaine Tailleferre (1892-1983)

  • Piano seul : Romance (1913)

Francis Poulenc (1899-1963)
Parisiana (1954) sur des poèmes de Max Jacob (1876-1944)

  • Jouer du bugle
  • Vous n’écrivez plus
  • Piano seul : Improvisation No 15 : Hommage à Édith Piaf

Francis Poulenc (1899-1963)
Sur des poèmes de G. Apollinaire (1931)

  • L’Anguille
  • La Carte Postale
  • Avant le Cinéma

Eric Satie (1866-1925)

  • Piano seul : Gnossienne no 3 (1889-90)
  • Piano seul : Sports et Divertissements (1914) : La Balançoire
  • Daphéneo (1916)
  • Piano seul : Sports et Divertissements (1914) : La Pêche/Le Yatching
  • J’avais un ami (1904)
  • Piano seul : Sports et Divertissements (1914) : Le Golf
  • Allons-y Chochotte (1905)
  • René Clair : court métrage « Entracte », musique d’Eric Satie (1924)

*** PAUSE ***

Francis Poulenc (1899-1963)

  • Piano seul : Pastorale (1917-1928)

Reynaldo Hahn (1874-1947)
Chansons Grises (1893) poèmes Paul Verlaine (1844-1896)

  • La Lune Blanche Luit - l’Heure exquise
  • L’Allée est sans fin
  • Piano seul : Valse no 9 La Feuille
  • Tous deux
  • Piano seul : A l’Ombre rêveuse de Chopin
  • Chanson d’Automne
  • En Sourdine
  • Chanson triste
  • La Bonne Chanson

Chimène Seymen, soprano et musicologue

Née à Izmir -Turquie, Chimène Seymen découvre la musique en écoutant les airs populaires de l’Anatolie méridionale, chantés et joués par son père. Des cours de piano l’ont familiarisée dès l’âge de neuf ans avec la musique occidentale et l’ont amenée à continuer ses études de musique en France ; le piano au Conservatoire à Rayonnement Régional de Versailles et la musicologie à l’Université de Paris VIII. La découverte de la musique vocale baroque fut l’un des moments forts de ses études de musicologie. Après ses études de chant au Conservatoire à Rayonnement Régional de Toulouse, elle a bénéficié de l’enseignement vocal de Noëlle Barker (Royal Academy Londres), Laura Sarti (Guildhall School of Music and Drama) et Rachel Yakar (CNSM Paris).
Ses rencontres avec René Jacobs, à l’Operastudio de Vlaanderen, Gérard Lesne, à la session professionnelle de la Fondation de l’Abbaye de Royaumont, et Guillemette Laurens confirment sa passion pour la musique baroque. En France elle a chanté au sein de l’Atelier Lyrique de Tourcoing sous la direction de Jean- Claude Malgoire et a participé à des concerts et enregistrements avec les chefs d’orchestre Philippe Herreweghe et Gustave Leonhardt. Au sein des ensembles Sagittarius, Fuoco e Cenere, Capriccio Stravagante, Giardino Armonico, elle a été invitée à de nombreux festivals de musique baroque en Italie, Suisse et Belgique. Parallèlement, son intérêt pour la pédagogie de l’expression vocale la conduit à diriger les ateliers de chant de l’Opéra Junior de l’Opéra de Montpellier. Elle participe à des sessions de pédagogie du chant avec Richard Miller (Oberlin University USA) et Margreet Hönig (Conservatoire d’Amsterdam).
Chimène Seymen obtient également un grand succès au Festival International de Musique d’Istanbul et Festival International d’Izmir en Turquie.
Ses recherches musicologiques et vocales et son intérêt pour l’histoire des civilisations méditerranéennes trouvent leur expression dans la réalisation de ses projets. En 2005, elle initie le projet « Musiques des Cours Ottomane et Européennes au XVIIe siècle » au Festival International de Musique d’Istanbul en collaboration avec l’Institut Français. L’enregistrement du CD « La Sérénissime et la Sublime Porte » reçoit cinq étoiles dès sa sortie, en 2007, par le magazine international de musique Baroque, Goldberg Magazine, et est sélectionné comme "Muse du Mois" par le magazine Muse Baroque.
En 2008, elle crée le spectacle "« Müsennâ » Fêtes et divertissements à Istanbul au XVIIe siècle" aux Festivals de Musique d’Izmir et d’Istanbul, en collaboration avec les Instituts Français en Turquie.
Pendant La Saison de la Turquie 2009-2010, en France, le spectacle Müsennâ fait l’ouverture du Festival de Sablé et reçoit un accueil très chaleureux dans de nombreuses villes, dont Paris, au Théâtre des Bouffes du Nord, et Odyssud à Blagnac. Les éloges de la presse française (Le Monde, Le Figaro, Les Echos...) couronnent ce succès. Ce spectacle, qui réunit sur scène les arts et les musiques ottomane et européennes, a reçu une « standing ovation » à l’Opéra Royal de Versailles, lors de la soirée de clôture de la Saison de la Turquie, en présence de nombreux ministres des deux pays.
En 2012 Chimène Seymen participe au projet musical pour la commémoration de la naissance de Jean Jacques Rousseau, intitulé « Rousseau et la Turquie, Rêveries et Théories » au lycée français Notre-Dame de Sion, à Istanbul. Le concert proposé par Chimène Seymen en collaboration avec Les Paladins et Jérôme Correas, inspiré du XVIIIe siècle à Istanbul, obtient un grand succès.
Le spectacle musical "Contes Enchantés", qui met en scène les Fables de La Fontaine chantées en français et récitées en turc, crée pour les lycées français en Turquie, confirme son intérêt pour les collaborations artistiques et pédagogiques. Ses récitals de chant sur le thème, « Arianna de Monteverdi à Haydn », à l’Université du Bosphore, à Istanbul, à l’automne 2013 dans le cadre du prestigieux cycle de concerts Albert Long Hall, et au Festival d’Été de Musique Classique de Bodrum en 2014, sont reçus avec grand intérêt.
En 2015, au Festival International de Musique d’Izmir, elle initie un projet autour des échanges culturels entre les compositeurs turcs et français du début du XXe siècle, en collaboration avec l’ensemble Sagittarius dirigé par Michel Laplenie. Acclamé par le public, ce concert-création reçoit
les éloges de la presse turque.

Pour l’ensemble de ses projets de dialogue culturel, Chimène Seymen a reçu l’insigne de Chevalier dans l’Ordre des Arts et des Lettres.

Quelques témoignages de la presse française
"Chimène Seymen, une musicologue originaire d’Izmir qui vit aujourd’hui en France, a voulu mêler au sein d’un même spectacle les musiques de ces deux contrées, à l’époque où elles se découvraient l’une l’autre....Pendant une heure trente, on passe de Monteverdi au miroir du Levant, d’un air de danse d’Anatolie à une sarabande. Tout cela se marie merveilleusement, comme si, à la même époque, en dépit des distances et des cultures, les compositeurs et les artistes évoluaient dans une même communauté d’influences. Un moment hors du temps, très réconfortant. » Le Figaro magazine, F. Deletraz

"Un vrai bonheur vient des musiques, à l’image de l’Ensemble La Turchesca qui fait son miel des danses colorées de Kapsberger et Calestani, entre autres, cependant que le chant de Chimène Seymen, directrice musicale de la production, sait émouvoir dans le vrillant lamento Lagrime mie de Barbara Strozzi, digne du dolorisme montéverdien." Roger Tellard, concertclassic

"La magie s’installe dès les premières secondes. Chimène Seymen chante sur scène, d’une voix envoûtante. Les musiques de ce spectacle au son d’instruments anciens se mêlent en arabesques sensuelles et nostalgiques, mélancoliques ou joyeuses. Ils nous font entendre des sonorités aux couleurs somptueuses, lumineuses et enivrantes." Monique Parmentier, ResMusica

« la Troupe sur scène réinvente avec brio ces joutes magnifiques que durent être les fêtes et bals organisés à la cour et dans les ambassades de la ville. Ce spectacle, où se mêlent mimes, danseurs, acteurs, chanteurs, marionnettes, ombres chinoises, masques, est un enchantement ».Le Monde, R. Machart

"Il règne sur cette soirée d’un dynamisme irrésistible un air de liberté et de joie de vivre qui réconforte" Les Echos, M. Parouty

"Le programme du disque joue sur cette dualité, et panache allégrement musique ottomane et vénitienne, confiant chaque répertoire à un ensemble différent, intégrant même un santur (sorte de psaltérion) aux pièces vénitiennes, et quelques instruments européens dans les morceaux ottomans.Le résultat s’avère tout à fait passionnant et... homogène. Les musiciens frappent l’auditeur par leur engagement, leur enthousiasme débordant, la verdeur chatoyante et la diversité des timbres." MuseBaroque CD La Serrenissime et la Sublime Porte, sélectionné Muse du Mois

"Il est très rare qu’un projet de cette envergure mène à une telle réussite. Le danger est toujours de donner naissance à un pensum plus ou moins comparatif un rien congelé. Rien de tout cela, ce soir, avec Müsennâ, livré par les voix de Chimène Seymen, de Tolga Meric et la narration truculente de Julien Lubek, qu’une tournée mènera un peu partout ces prochains mois, dans le cadre de la Saison de la Turquie en France, et dont nous aurons encore, avec infiniment de plaisir, à vous parler !" Anaclase, Bertrand Bolognesi

Güray BAŞOL, pianiste

Né en 1982 à Milan, Güray BAŞOL débute le piano à l’âge de 15 ans au Lycée des Beaux-arts à Istanbul en 1997. Il intègre ensuite l’Ecole Normale de Musique de Paris dans la classe du « Diplôme Supérieur d’Enseignement » de Germaine Mounier. En 2004, il rencontre Chantal Riou au Conservatoire Rayonnement Régional de Rueil-Malmaison et Michel Moragues en musique de chambre où il obtient les récompenses les plus importantes. Güray BAŞOL a eu la chance de travailler avec Gerlinde Otto à l’Académie de Trossingen et Yuri Serov en France.
Médaille de bronze au Concours National Claude Kahn et finaliste à Istanbul au 1er Concours International de Piano - Istanbul Orchestra’Sion, dès 2008 il commence à donner des concerts en France, au Portugal, en Angleterre, en Espagne, en Turquie, en Allemagne, en Tunisie et en Serbie. Il a eu la chance de recevoir des conseils de grands pianistes tels Verda Erman, Pascal Godart et İdil Biret.
Il a fait un master en musicologie à l’Université Paris IV-Sorbonne. Son premier mémoire est sur « La sonate pour piano de Jean Françaix (1960) » en 2012, son deuxième mémoire est consacré aux « Suites Françaises pour Clavecin entre 1685-1705 » en 2014.
Güray BAŞOL a été invité cette année à donner des masters-classes à l’école de musique d’Açı à Istanbul et à l’Académie International de Musique de Colombes en France. Il enseigne le piano dans plusieurs écoles de région Parisienne tout en poursuivant sa carrière de soliste.